Hommage à Nguyên Van Quy
par Isabelle Durin, Violoniste
Je tenais à rendre hommage à un homme pour
qui j’ai le plus grand respect.
Homme de talent, il a su bâtir, tel
un architecte, une œuvre où le violon tient un rôle tout particulier. Il n’est
pas rare d’entendre de lui qu’il est le Beethoven vietnamien, ayant écrit 9
sonates pour violon et piano : une manque à ce palmarès ou peut-être
l’a-t-il écrite depuis mon dernier passage à Hanoï en 2006, date à
laquelle j’ai pu interpréter, à l'opéra et l'espace culturel
français deux de ses sonates dont une m’est dédiée. Dans un
style « à la française », proche des post-romantiques et des
impressionistes, il mêle avec brio les couleurs et les harmonies dans un
style qui se révèle tout personnel.
Homme de courage, il a su affronter
les vicissitudes et les tourments politiques, la musique se révélant être sa
meilleure alliée, son ultime refuge.
Homme de culture, il allie son amour
pour la langue française, elle aussi chère à son cœur : pour preuve, ses
multiples poèmes où il chante l’amour de la nature.
Cette rencontre fut
marquante et mon séjour riche en émotion.
Il symbolise
pour moi la passion pour la musique et pour l’art en général, et c’est
avec admiration que je m’adresse à lui en lui disant « Continuez, maître,
votre route n’est pas achevée, d’autres œuvres attendent d’être
composées ».
Isabelle Durin - 30.11.2009
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